Transformer des prisonniers en Contador, Evans ou Armstrong : tel n’était pas l’objectif du juge Mallmann de la ville de Santa Rita do Sapucaí au Brésil qui a pourtant réussi le pari de faire pédaler un bon nombre de détenus de la prison locale, pendant plusieurs heures par jour.
Des prisonniers qui transpirent utile
Les 2 vélos actuellement reliés à un générateur permettent de produire et de stocker de l’énergie verte pour alimenter les réverbères d’un parc du centre ville. L’idée est venue au juge Mallmann alors qu’il découvrait sur internet l’existence de salles de gym américaines réutilisant l’énergie dépensée sur leurs équipements.
Selon le directeur du centre pénitencier : « Ces sessions permettent aux détenus de se fixer un objectif pendant leur détention, d’améliorer leur condition physique et de se réinsérer au fur et à mesure dans la société ».
16h de vélo = 1 jour de liberté
Double motivation pour les prisonniers, et pas des moindres : à chaque fois qu’ils totalisent 16h de vélo au compteur, ils gagnent une journée de remise de peine… de quoi mettre un peu de lumière dans leur quotidien.
« Nos détenus se sentent utiles en pédalant. Ils gagnent des jours de remise de peine et ils produisent de l’énergie, une énergie propre. Aujourd’hui on parle beaucoup de développement durable ». José Henrique Mallmann – juge à l’initiative du projet.
L’objectif est désormais affiché par la prison : installer 10 vélos pour pouvoir éclairer une des avenues de Santa Rita do Sapucaí.