Nous sommes de plus de plus en plus nombreux à envisager la décroissance comme une solution à la dégradation de l’environnement, et à tenter de limiter au maximum notre propre impact. Consommer moins d’énergie fossile, réduire ses déchets, manger local et bio c’est bien. Mais, pour atteindre l’objectif zéro impact, certains n’hésitent pas à aller beaucoup plus loin en prenant le chemin de l’auto-suffisance.
Un mode de vie alternatif mais calculé
Simon et Jasmine Dale sont deux jeunes parents comme les autres. Deux britanniques conscient comme beaucoup que la planète sur laquelle ils vivent est fragilisée par l’activité humaine. Mais contrairement à beaucoup d’entre nous ils ont franchit le pas vers un mode de vie alternatif qui vise le zéro impact et nous prouvent qu’une autre façon d’habiter est possible, et même assez enviable.
Il a fallu trois mois à Simon, son beau père et quelques amis, pour construire leur première maison écologique, sur un terrain prêté en lisière de forêt. Poutres en chêne, ballots de paille, pierres, coton, un peu de plastique, des mètres cubes de terre et beaucoup d’huile de coude ont été nécessaires à cette première réalisation. Pendant les travaux ils vivent sous la tente, supportent la pluie et la boue qui s’immiscent partout, tout en s’occupant de deux petits enfants (encore que, selon Jasmine cela ait été la partie la plus aisée : la forêt offrant un terrain de jeu inépuisable). Leur demeure sera baptisée « maison du Hobbit », tant pour sa remarquable intégration dans son cadre naturel que pour son esthétique.
Grâce à cette première expérience ils savent désormais que quelques milliers d’euros (Entre 6000 et 20 000 € selon l’ambition) suffisent pour construire un habitat qui s’intègre harmonieusement dans son environnement, qui pollue un minimum et qui soit vraiment agréable à vivre.
Le cercle vertueux de la permaculture
Pour Simon, il ne suffit pas de diminuer notre consommation d’énergie. Il faut aussi augmenter la productivité de nos terrains. Pour ce faire, la permaculture lui est apparue comme LA solution. C’est une philosophie pratique qui permet notamment de concevoir des systèmes basés sur le savoir faire de la nature, afin de rendre la terre la plus productive possible tout en favorisant la régénération des sols et la biodiversité. Et c’est au sein d’un éco village conçu sur le principe de la gestion en permaculture que le couple décide de s’installer quatre ans plus tard, laissant la maison dans les bois au bon soin des bûcherons.
En 2009, ils investissent donc un terrain au sein de Lammas, premier éco-village à faible impact environnemental autorisé au pays de Galles.
En quelques mois, leur nouvelle demeure baptisée« Undercroft » (le souterrain) voit le jour : baie vitrée, cheminée, salle de bain, cuisine et, même une serre attenante. Le potager n’a jamais été aussi près de la cuisine ! Suivent un atelier, une grange, des jardins et un étang pour recueillir l’eau de pluie…
Aujourd’hui, forts de leur expérience, qu’ils partagent d’ailleurs dans un guide disponible ici, Simon et Jasmin se sentent prêts à construire une nouvelle maison, encore plus grande et destinée à durer des décennies.
L’éco-village Lamas
Installé sur une terre appauvrie par des années de pâturage, l’éco village Lammas fait le pari de recréer de la biodiversité et de favoriser une synergie positive entre le sol et ceux qui l’exploitent et y vivent. Il associe un modèle d’habitat groupé traditionnel — espace commun central et habitations privées — à ce qui se fait de plus innovant en matière de permaculture et de technologies vertes. De petites installations photovoltaïque et un générateur hydroélectrique de 27KW produisent de l’électricité, une source et la récolte de l’eau de pluie assurent l’approvisionnement en eau, enfin une gestion raisonnée des bois environnants et des plantations dédiées fournissent le bois de chauffage.
On peut visiter le village et y suivre des cours et des conférences toute l’année.
Pour en savoir plus sur Simon et Jasmine (en anglais) : http://www.beingsomewhere.net/
et sur Lammas (en anglais) : http://lammas.org.uk/
Crédit photo : http://www.beingsomewhere.net/
Je suis admiratif de ce genre de personnes, je ne sais pas comment ils arrivent à pouvoir vivre comme ça. Je pense que je suis trop dans une société de consommation, et pour moi, il m’est pas possible de vivre comme eux. Mais, je respecte bien entendu, et je leur tire mon chapeau !
Comme tu le dis, c’est admiratif ce genre de mode de vie, même si comme toi, j’arriverais pas à faire la même chose !
Oui comme tu dis, c’est vraiment admiratif ce style de vie, meme si moi aussi je pourrais pas faire ça !