On trouve tous qu’en matière d’écologie les choses ne vont pas assez loin, pas assez vite et que les applications concrètes tardent. Râler tout seul dans sa cuisine ne sert à rien. Et parfois, faire un don ou adhérer à une grande ONG donne un peu l’impression de verser une goutte dans l’océan. Heureusement, le crowdfunding -ou financement participatif- peut nous aider à changer les choses d’un simple clic.
Des projets aussi verts que divers
- Emanation presse de « La maison écologique » et du mouvement Colibri de Pierre Rahbi, Kaizen magazine existe depuis 3 ans. Aujourd’hui, pour diffuser plus largement ses idées et faire changer le monde (c’est le concept) il faudrait que le magazine change de maquette, augmente nettement son tirage et organise une grande campagne de communication. Pour cela il a besoin de 60 000 euros.
- Dans les Pyrénées orientales Floraluna, la petite entreprise de Samuel Moussali fabrique des huiles essentielles avec un alambic à gaz en cuivre. Aujourd’hui il voudrait produire plus en étant plus responsable grâce à un alambic dit éthique, qui fonctionne à l’électricité verte. Coût de l’investissement envisagé : 12000 euros.
- Dans la région de Grenoble c’est un apiculteur indépendant fraîchement installé qui voudrait acheter de nouveaux essaims. Mais il n’a pas les 500 euros nécessaires à son projet.
- En Belgique un collectif de consultants verts a eu l’idée de créer l’application Local eat qui permet à chacun de savoir où dénicher des produits locaux dans son périmètre immédiat (une sorte de Tinder du bien manger). Mais il leur faut au moins 3000 euros pour la développer.
Donner pour partager des valeurs
Vous nous voyez venir là non ? Eh oui, c’est grâce au financement participatif que ces projets ont été ou sont sur le point d’être financés. Loin du système bancaire qui n’a que faire d’eux, ces associations et ces particuliers ont choisi de se faire aider par ceux qui partagent vraiment leurs idées. Sur la plateforme Kisskissbankbank, leader européen du crowdfunding lié à l’innovation et à la création, ils ont trouvé les outils, le support et les bons conseils pour lancer leur collecte. Le site permet de déposer des projets dans de nombreuses catégories, dont l’écologie mais aussi le design, l’art, le cinéma, la musique, l’édition…
Le principe est simple : Il suffit de présenter son projet (le mieux possible) de dire de combien on a besoin (en budgétisant précisément pour faire sérieux), de proposer des compensations adaptées au montant versé, et en lien avec le projet soutenu (par exemple l’apiculteur donne des pots de miel, plus ou moins gros selon la contribution). Attention, le montant escompté doit être atteint à la fin de la période de collecte sinon les fonds sont entièrement rendus aux donateurs. La condition sine qua non pour une collecte réussie est donc celle-ci : communication maximale. Réseaux sociaux, réseau perso… il faut tout mettre en branle et s’investir à fond.
Si Kaizen magazine est toujours en cours de collecte (mais ça s’annonce très bien), les trois autres projets ont reçu des dons qui ont dépassé leurs espérances. D’autres projets n’ont pas eu cette chance, par manque de communication ou parce qu’ils n’ont pas su offrir de contreparties suffisamment attractives. Mais le fait est, le système est légal, simple, et fonctionne sur le principe de l’adhésion aux idées ou aux causes.
Alors que vous soyez porteur de projet en mal de financement, ou militant dans l’âme en mal de projets concrets à soutenir, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Pour en savoir plus : kisskissbankbank.com
photo : ©kisskissbankbank et ©Kaizen