A Surabaya, métropole indonésienne de 3 millions d’habitants, les autorités prennent à bras le corps la question du recyclage des déchets en recourant à un panel de mesures. Et l’une d’entre elles ne manque pas d’originalité puisqu’à la gare routière quelque 16 000 usagers peuvent bénéficier d’un ticket de bus gratuit en apportant des déchets plastiques. Un billet d’une heure équivaut ainsi à 3 grosses bouteilles, 5 moyennes ou 10 gobelets non écrasés et propres.
Cette initiative s’inscrit dans le sillon d’un vaste plan antipollution déployé sur les 17 000 îles de l’archipel Indonésien et dont l’objectif est de réduire de 70% les déchets plastiques d’ici 2025. L’Indonésie cherche ainsi à accélérer le recyclage, sensibiliser la population à la préservation de la nature et réduire la source des déchets.
L’action menée à la gare routière de Surabaya a été « accueillie avec enthousiasme par le public » se réjouit Franki Yuanus, un responsable des transports. Elle incite en effet la population à prendre de bonnes habitudes comme en témoigne Fransiska Nugrahepi, une habitante de Surabaya : « C’est une solution très intelligente. C’est gratuit et au lieu de jeter les bouteilles, les gens les ramassent et les apportent ici ». Nurhayati Anwar, comptable de 44 ans, a opté pour cette solution prometteuse. Il troque ses déchets plastiques de manière hebdomadaire pour voyager gratuitement avec son fils de 3 ans. Selon lui, cette campagne de sensibilisation est pleine de sens puisqu’elle conduit les habitants à se préoccuper de leurs habitudes de consommation notamment s’agissant des plastiques.
Cette « bataille » contre la pollution plastique essaime dans d’autres régions indonésiennes où les acteurs publics agissent pour aller vers une interdiction de certains objets en plastique : l’île de Bali a annoncé la fin de la vente de pailles et de sacs à usage unique et à Jakarta, la capitale, les sacs en plastique seront progressivement retirés du marché.
La pollution plastique constitue un véritable fléau. La contamination des milieux marins d’une ampleur vertigineuse entraîne la formation de véritables « continents de plastiques ». La Fondation Ellen MacArthur fait état du niveau croissant de plastique dans les océans en estimant que la quantité déversée, soit l’équivalent d’un camion par minute, devrait doubler d’ici 10 ans et quadrupler d’ici 2050.
Alors que les décideurs publics s’efforcent d’adopter des mesures efficaces (la Chine a lancé en juillet dernier un vaste programme de recyclage), les entreprises, qui ont leur part de responsabilité, doivent être parties prenantes de ce défi écologique. Outre la réduction des quantités de plastique, celles-ci doivent encourager l’innovation et trouver des solutions alternatives. Enfin, les associations de préservation de l’environnement militent pour impliquer les citoyens au quotidien en préconisant une consommation responsable. Face à l’urgence climatique, les experts considèrent en effet que « le défi plastique » est de taille dans la mesure où il se situe au carrefour de plusieurs enjeux : économiques, sociétaux, industriels et scientifiques.
Toutes la région est touché par ce phénomène, idem en Malaisie ou encore aux Philippines. Impossible de faire du snorkeling par exemple sans croiser des dizaines de morceaux de plastiques…
Avec les augmentations des prix de énergies fossile chaque années, il est certain vrai que l’installation d’un poêle à granulés ou d’un poêle a bois est de plus en plus tendance.
Je trouve que c’est une initiative vraiment top pour les habitants! En Asie, le plastique est un problème au quotidien. (On vit actuellement en Thaïlande et même si on essaye de réduire notre consommation d’emballages plastique, ce n’est vraiment pas évident!)
Belle initiative ! Merci.
J’adhère complétement à cette initiative !
Merci pour l’information, je partage !
Excellente idée !