Personne qui bivouac en montagne

Le temps d’un éco-bivouac

C’est ainsi que le Parc National de la Vanoise autorise le camping uniquement à proximité des refuges. Le bivouac sous tente est également interdit sur la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse tandis que le Parc Régional du Parc des Bauges l’autorise, à condition que vous plantiez votre tente au coucher du soleil et de l’avoir retiré au lever du jour, ce qui différencie également le bivouac du camping.

Mises à part les spécificités propres à chaque zone, la règle principale si l’on veut bivouaquer en montagne ou plus largement en nature : ne laisser aucune trace de son passage. Cela signifie concrètement : déranger le moins possible la faune – qu’elle soit sauvage ou domestique – et la flore locales ; ramener l’ensemble de ses déchets, à commencer par ses éventuels peaux d’orange et papiers WC usagers !
Parmi les autres règles qui relèvent du bon sens, à la fois écologiques, pratiques et de sécurité : privilégier un emplacement plat, protégé des éboulis, proche mais pas trop près non plus d’un cours d’eau, susceptible de sortir de son lit notamment en cas de fortes pluies. Vous pouvez déplacer quelques pierres pour vous éviter une pointe dans le dos le lendemain au réveil mais veillez à ne pas complétement chambouler un écosystème juste pour un bivouac. En ce qui concerne le feu, dès lors qu’il est permis, même idée : ne laisser aucune trace, ou presque. Sur les astuces pour devenir un maître ès du feu en nature, je vous conseille de consulter l’un des nombreux livres qui s’y réfèrent parus depuis la sortie du très célèbre « Comment chier dans les bois? », ou de suivre un stage de survivalisme !

Voici par ailleurs et de manière plus globale quelques idées et autres petites astuces pour compenser ou tout simplement mieux faire en amont. Tout d’abord, en s’évertuant à privilégier un bivouac et a fortiori des activités « montagne » localisées à proximité de son domicile. L’une des règles (logiques) de « bonne conduite écologique » que l’on peut se fixer c’est de s’autoriser un long déplacement en voiture dès lors que notre activité dure au moins deux jours et/ou au moins deux fois plus longtemps que son temps de déplacement (ex : rando de 4h → déplacement max. : 2h aller-retour). Ceci est une piste de réflexion et ne s’impose en aucun cas comme une vérité. Autre moyen de compenser un petit peu son empreinte eCO2 : en réalisant des activités en faveur de l’environnement, comme par exemple participer au côté de Mountain Riders à un ramassage des déchets en station. Moins connu: faire partie des bénévoles de l’association Férus qui épaulent les éleveurs et bergers la nuit pour la protection de leurs troupeaux. Pour ça, on peut se permettre de faire quelques bornes de plus que d’habitude !

Autre chapitre que je me devais d’aborder et qui fait écho à mon été d’accompagnement en montagne : l’utilisation de produits écologiques. A ce titre, nous ne reviendrons pas sur la nocivité des serviettes hygiéniques ou encore du papier toilette « industrielle ». A défaut d’avoir eu le temps de tester toute la gamme des produits de la marque Solar Brother – made in France! – dont l’un des crédos est de se baser uniquement sur l’énergie solaire (donc aucun combustible fossile) pour faire fonctionner ses appareils, je me suis offert dans un premier temps un briquet solaire pour mes bivouacs en montagne à venir. Attention à ne pas miser sur ce seul briquet pour l’allumage de votre feu, le soleil peut vite se cacher !
Aussi, je ne manquerai pas de reparler d’eux et de leurs concepts révolutionnaires dans un prochain article, pourquoi pas sur le thème de la cuisine, étant donné que l’un de leurs bests sellers est précisément le four solaire.

Personne qui tient un briquet solaire dans les mains© Le briquet solaire / Hans Desaire

Et la crème de la crème solaire est…

D’autre part et c’est l’un de mes chevaux de bataille – en tant que roux à la peau sensible ! – et celui de nombreux autres professionnels de la montagne : les produits cosmétiques, à commencer par la bienfaitrice voire divine crème solaire. Divine oui, si on opte pour des produits respectueux de l’environnement. Et plus elle a tendance à être écologique, meilleure elle sera de surcroit pour votre peau (de bébé). C’est pas beau ça !? Seul hic : le prix et là ça peut vite piquer pour le porte-monnaie. Tant pis, on boira une bière de moins lors de notre prochain apéro. Parmi les marques françaises que je me dois de citer (et j’attends avec impatience vos commentaires pour partager à l’ensemble des lecteurs.trices de l’Eco-blog d’autres marques écoresponsables !) : Unbottled, Respire et Biarritz. La première, a la communication agressive, est spécialisée dans les savons et déodorants sans emballages et 100% naturels. Leur baume solaire est très efficace, tout comme les crèmes solaires rechargeables de chez Respire, résistantes à l’eau et au parfum fort agréable. Concernant celles des Laboratoires de Biarritz, moins poussées en termes d’engagement écologiques quant à leurs emballages non recyclables, leur composition est toutefois certifiées bio et protège votre épiderme en même temps que les océans et les lacs de montagne ! Car oui, on ne peut plus continuer à se baigner impunément si on s’est tartiné juste avant avec de la crème pleine d’avobenzone, oxybenzone, octocrylène et autres composants barbares !

Tâchons de finir cet article sur comment « partir en montagne sans trop la consommer » et ce, sans trop s’étendre car le sujet mériterait là aussi qu’on s’y penche sérieusement avec les dernières avancées ou celles qui devraient rapidement voir le jour. Alors alors, une idée ? La réparation des vêtements de « montagne » bien sûr, où comment prolonger leur vie (sans parler du choix initial du vêtement) ? Pour un usage éternel, malheureusement pas mais grâce à Green Wolf, leader français en la matière et dont les locaux sont basés entre Annecy et Servoz, le textile technique n’est plus jeté ! Le GoreTex notamment, certes très efficace pour se protéger face à des pluies diluviennes, bénéficie d’une seconde vie alors même qu’il est réputé pour être très néfaste écologiquement parlant (→ lien vers source). La marque haut-savoyarde assure le service réparation de plus de 40 marques outdoor dont Picture, Patagonia, Salomon, etc. et on peut également faire appel à leur savoir-faire en tant que particulier. Alors, n’attendez-plus pour sortir du fond du placard votre pantalon imper’ qui ne déperle plus ou un Velcro qui ne scratche plus ! Decathlon, pour sa part, s’est aussi lancé sur le marché de la « second life » (car ça fait toujours mieux en anglais) en rachetant et en proposant ensuite à la revente des articles de sport reconditionnés par ses soins. Une alternative complémentaire au « Bon Coin » !

 

Et voilà, avec tout ça, vous êtes normalement paré.e pour réaliser votre premier véritable éco-bivouac. En conclusion, n’oubliez pas de prendre un peu de liquide quand vous partez crapahuter afin de pouvoir acheter un bout de fromage dans la ferme du coin. Vous remercierez ainsi le paysan (et ses bêtes) qui vous a prêté son alpage le temps d’une nuit. Pour comment faire un feu naturel à la maison ou en extérieur sans s’encrasser les poumons et foutre le feu à la forêt, on y reviendra aussi, y a plein de choses à dire !

A l’occasion des 4 prochains articles, j’aborderai ainsi des sujets ayant attrait au 4 éléments naturels qui nous gouvernent (eau, air, terre et feu) en tentant de vous informer sur les dernières actus et surtout sur les manières dont on peut agir, à notre échelle, sans devoir obligatoirement vivre dans un tiers-lieu ou devenir un éco-activite à la Paul Watson !

Et pour réaliser un joli bivouac « par procuration », écoutez l’émission « Le temps d’un bivouac » sur France Inter !

SOURCES :
https://mrmondialisation.org/la-capacite-des-puits-de-carbone-naturels-seffondre-en-2023/
https://mrmondialisation.org/centre-energie-solaire-solar-brother/
https://www.parc-chartreuse.net/decouvrir-la-chartreuse/la-chartreuse-en-partage/bivouac/
https://www.savoie-mont-blanc.com/randonnee/bivouac-conseils/
https://fr.hardloop.ch/article/721-green-wolf-et-si-vous-repariez-vos-vetements-plutot-que-de-les-jeter
https://www.gore-tex.com/fr/technologie/responsabilit%C3%A9/environnementale
https://www.decathlon.fr/second-life/buy-back#/funnel/product/category

Le temps d’un bivouac : podcast et émission en replay | France Inter (radiofrance.fr)

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