J’ai toujours rêvé de pouvoir déguster un jour des légumes issus de mon jardin, des fruits qui auraient poussés sur des arbres que j’aurais moi-même plantés, et même… du miel que je produirais à la maison.
Ce rêve modeste, beaucoup de gens le partagent mais ne le réalisent pour autant pas. Est-ce faute de temps ou de motivation ? Une chose est sûre, c’est qu’il est accessible à toute personne disposant d’un peu de terrain.
Déguster son miel… c’est possible !
Les gens semblent avoir plus de mal à se lancer dans l’apiculture que dans le jardinage, sans doute par mésinformation sur les possibilités de pratiquer une apiculture de loisir. Les apiculteurs amateurs sont pourtant plus nombreux que les apiculteurs professionnels, le savoir faire se transmettant bien souvent d’une génération à une autre.
Les stages et formations d’apiculture
Même si vous ne connaissez aucun apiculteur dans votre entourage qui pourrait vous initier, sachez que des formations sont dispensées par les syndicats d’apiculture départementaux via des ruchers-écoles.
Le coût de ces formations est minime, et en adhérant à un syndicat elles sont parfois même gratuites. Elles se décomposent en deux parties : l’une théorique et l’autre pratique.
La législation apicole
Chaque nouveau rucher doit être déclaré :
- en mairie (dans la commune où se trouve le rucher).
- à la DDCSPP ou DDPP de votre département dans un délai d’un mois après installation (Télécharger le formulaire). Vous obtiendrez ensuite votre numéro d’apiculteur également appelé NUMAGRIT (figurant sur votre récépissé de déclaration).
Chaque apiculteur est tenu à une obligation annuelle :
- réaliser une déclaration de détention et d’emplacement de ruchers (Formulaire Cerfa 13995*01) – voir liste des délégataires départementaux pour la saisie des déclarations de ruchers à qui la retourner.
Si la production de miel dépasse le cadre de la consommation personnelle (que vous la vendiez ou l’offriez), vous devrez demander un numéro de SIREN/SIRET (Formulaire Po-Agricole Cerfa 11922*02 à retourner au CFE dont vous dépendez).
Il est par ailleurs conseillé de prendre une assurance pour ses ruches (vol, piqure d’abeilles sur un tiers…). D’autres notions sur la fiscalité ou le déplacement de ruches sont à prendre en compte.
Recommandations pour l’installation d’un rucher
Il existe de nombreux modèles de ruches (Dadant, Langstroth, Layens, Voirnot, Kényane, Buc, Brusc, Bournac, Paillon, Binos, Catoire…), le modèle Dadant étant le plus utilisé en France. Dans les régions froides, les grandes ruches sont privilégiées.
Les apiculteurs conseillent de démarrer avec au moins 2 ruchers pour pouvoir comparer leurs évolutions, et d’opter pour l’abeille noire (Apis Mellifera Mellifera) parfaitement adaptée à nos régions. Il vous faut donc trouver des essaims de l’année, soit en les achetant, soit en vous renseignant auprès de confrères apiculteurs pratiquant la récolte d’essaim (une récolte d’essaim en images – à quoi ressemble une cage à essaim).
Identification du rucher :
- Chaque exploitant déclaré à la DDPP reçoit un numéro d’immatriculation permanent composé de six chiffres (les 2 premiers étant ceux du département).
- Ce numéro doit être reporté sur un panneau à proximité du rucher (attention, les chiffres doivent être reproduits en caractères apparents et indélébiles d’au moins 8 cm de hauteur par 5 cm de largeur, et ménager une séparation par un tiret (-) de 1 cm entre les 2 groupes de chiffres).
- Ce panneau doit être en place sur au moins 10% des ruches : soit 1 panneau toutes les 10 ruches.
Implantation du rucher :
- Orienter le rucher côté Sud, au soleil et à l’abri des courants d’air.
- Poser la ruche sur un support l’isolant du sol (moellons, trépied…) en l’inclinant vers l’avant (pour l’évacuation de l’humidité et des déchets).
- Débroussailler les alentours (herbes hautes…) pour faciliter l’accès.
- Libérer le couloir d’envol (sortie de la ruche) sur 10 mètres si le rucher n’est pas entourée d’un mur. Le passage doit être interdit dans cette zone pour ne pas perturber le flux des abeilles et risquer d’être piqué.
C’est le préfet qui fixe les règles d’implantation de ruchers, renseignez-vous auprès de votre préfecture pour réaliser une installation conforme à la législation (distance avec le voisinage… ) – article 211-6 du code rural.
Si votre rucher est entouré par un obstacle continu de 2 mètres de hauteur (situé à au moins de 2 mètres des ruches), les prescriptions de distance ne s’appliquent pas : et donc, en théorie, vous pouvez l’installer n’importe où.
L’équipement d’un apiculteur
La tenue de l’apiculteur est composée d’une combinaison intégrale avec un masque, une cagoule, un voile et des gants.
Certaines opérations nécessitent un matériel adapté :
- Approcher la ruche (enfumoir à hêtre / lève cadre / brosse à abeille)
- Récolter le miel (extracteur / couteau à désoperculer / bac à désoperculer / tamis)
L’abeille : espèce menacée
Les abeilles jouent un rôle irremplaçable pour l’équilibre de notre environnement, notamment en matière de pollinisation puisque 80 % de la végétation est fécondée par les avettes.
Seulement, depuis les années 90, les abeilles meurent en masse et l’espèce est même menacée de disparition. Les causes sont indubitablement liées aux activités humaines (utilisation de produits chimiques…).
Ce phénomène de disparition inquiétant pourrait s’avérer catastrophique pour l’homme : qui dit peu de pollinisation dit aussi peu de nourriture à partager. Notre sort est donc étroitement lié à celui de l’abeille (voir le reportage d’Arté).
Une sentinelle pour l’environnement
C’est pour protéger l’espèce et enrailler ce problème environnemental majeur que l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française) a lancé le programme Abeille Sentinelle de l’Environnement (ASE) qui s’adresse aux particuliers (vous pouvez signer la charte), mais aussi aux collectivités et entreprises pour les encourager à agir concrètement en installant des ruchers sur leurs locaux : l’entreprise Botanic est par exemple devenue partenaire du programme ASE en accueillant des ruches dans 6 de ses magasins.
L’éco-blog : acteur de la sensibilisation
A notre niveau, il était important de vous communiquer un maximum d’informations pour susciter des réactions et nous l’espérons des vocations d’apiculteurs amateurs. En tout cas, si vous vous lancez dans le miel grâce à l’éco-blog, n’hésitez-pas à nous envoyer un pot pour gouter votre première cuvée !!!
Sources complémentaire d’infos sur l’univers du miel
- Principes de base de l’apiculture
- 250 réponses aux questions d’un ami des abeilles
- Du matériel, oui mais lequel ?
- Une boutique : Maison des abeilles
- Un site dédié à l’apiculture
- L’apiculteur des toits de Paris
- Biodiversité menacée : les abeilles se cachent pour mourir
Photo phgaillard2001
gloire a DIEU qui a cree les abeilles ,et a fait du miel un remede pour les maux de ventre
Très intéressant ! Je vis désormais au Cambodge, et je déguste quotidiennement du miel sauvage (qui vient de la jungle derrière chez moi). Connaissez vous une experience réussit d’apiculture au Cambodge ?
@LGV, non. Super expérience humaine que de récolter du miel sauvage (qui plus est tous les jours)… petit veinard.
euh, non je mange du miel sauvage tout les jours, mais je ne l’ai jamais récolté. J’aimerai beaucoup allez voir les gens qui le font.
Bonjour,je voudrai devenir apiculteur après une formation en élevage des abeilles et j’ai besoin
d’acquerire 2 tenues completes d’apiculteur.
Je suis en R.D.Congo precisement à Lubumbashi