Quel passionné de montagne n’a jamais rêvé de gravir le Mont-Blanc ? Pour réaliser ce rêve de cimes, il est une escale incontournable pour les alpinistes vers le toit de l’Europe : le refuge du Goûter, à 3835m d’altitude.
C’est sur cette étape mythique de la haute-montagne que le Club Alpin Français a entrepris un défi de taille depuis 2010 : créer un nouveau refuge du Goûter plus grand, et autonome.
Une construction périlleuse et un défi écologique
Réaliser un bâtiment HQE à plus de 3500 mètres d’altitude est une prouesse technique. Malgré des conditions climatiques extrêmes sur l’arête du goûter (des rafales de vent qui peuvent dépasser les 250 km/h et des températures entre -10°C et -35°C toute l’année), tout a été mis en oeuvre pour faire de ce chantier un projet bas carbone, « pilote » sur le plan environnemental :
- structure en bois local des Alpes Françaises (sapin blanc, mélèze et épicéa), majoritairement issu des forêts de la commune de Saint-Gervais.
- modules bois préfabriqués dans la vallée, pour diminuer l’héliportage.
- recours aux énergies renouvelables (solaire, photovoltaïque, biomasse) et mise en place de technologies innovantes (gestion de l’électricité à distance, cogénération, fondoir à neige, traitement des eaux usées…) offrant des solutions écologiques et la meilleure autonomie possible pour l’électricité, le chauffage et l’eau.
Le refuge sera inauguré en Septembre
Si le flou plane encore quant à la date exacte de l’inauguration officielle du refuge du Goûter (7 ou 8 septembre – peut-être en présence d’un membre du gouvernement d’ailleurs), on peut sans trop de risque prétendre qu’il sera ouvert au grand public le 30 Août. Ce défi architectural et technique de construction durable en altitude ouvre des perspectives relativement intéressantes en plaine : puisqu’on est capable de bâtir durable si haut, on doit surement y arriver dans la vallée !
Doit on considérer l’aspect écologique du bâtiment comme une bonne nouvelle ou simplement comme une nécessité pour un tel lieu ? Je me pose la question…
A chacun de se faire son idée, je pencherais pour une bonne nouvelle puisque le Mont-Blanc est devenu une « zone touristique » et qu’un refuge est vital pour les aventuriers qui en entreprennent l’ascension.