C’est une véritable révolution pour les amateurs de 2 roues : ils peuvent désormais tenter l’ascension de plusieurs cols de légende qui ont fait la renommée du tour de France, sans souffrir d’avoir a respirer les gaz de pots d’échappement.
No gazaran
En voiture, il m’arrive de pester contre les cyclistes qui roulent de front. Le pire, c’est que je me sens dans mon bon droit. Il faut dire qu’on nous inculque a l’auto-école l’idée que la bagnole est souveraine (les cyclistes et autres piétons ne sont-ils pas davantage perçus comme des obstacles que comme des utilisateurs de la chaussée ?!). Avec ce type d’idée en tête, pas étonnant que certains se vengent d’avoir a patienter quelques secondes en appuyant simultanément sur les pédales d’embrayage et d’accélération (même si ont les dit amoureux de la pédale, les cyclistes ne sont pas pour autant favorables a la polygamie).
Un peu d’air
Heureusement que tous les conducteurs n’ont pas ce genre d’attitude au volant, ce serait néfaste pour l’environnement (et accessoirement un peu pour les bronches des malheureux cyclistes).
Et c’est en ce sens que l’initiative du conseil général de Savoie et de celui de Haute-Savoie permet d’offrir un bol d’air a celles et ceux qui pratiquent le vélo avec passion. Libérer l’espace, toute la route, pendant une journée sur des cols légendaires : une récompense pour les avaleurs de bitume, puisque ce ne sont pas moins de 14 cols qui seront accessibles cet été, sans aucune voiture autour (j’imagine que c’est un peu comme si on disait aux nudistes qu’ils pouvaient se balader nus pendant les soldes ou lorsqu’ils visitent un monument parisien)… bref, le pieds.
Comme a la télé
Si vous avez envie de vous faire un remake du tour de France, c’est le moment. Rendez-vous sur le site 1 jour 1 col pour connaître les dates auxquelles les cols vous sont réservés (col de la madeleine, col de la croix de fer…) : que du gros !
J’ai passé 3 semaines dans les Hautes Alpes en juillet et suis passé par quelques cols mythiques (Galibier, Granon, Izoard), en voiture. Les routes sont aménagées pour les cyclistes avec une bande sur le côté qui leur est réservée et même sur les parties étroites (comme la dernière montée vers le Galibier), j’ai plutôt trouvé que la cohabitation restait correcte. Il y a toujours le problème des pots d’échappement.
Couper les cols complètement est toujours possible, mais pour certains ça poserait de sacrés problèmes. Le jour de notre arrivée, la route Grenoble / Briançon était utilisée pour une course cycliste qui durait toute la journée. Nous avons quand même pu passer et heureusement car sinon c’était un détour de 70 km.
Quelle bonne idée, c’est le top ! Je reviens de vacances à vélo en territoires plus plats mais je pense sérieusement à cette expérience.