Depuis quelques mois en France, on entend parler d’un phénomène que certains disent dangereux pour l’homme. Les médias se sont emparés du sujet, une émission télévisuelle diffusée il y a encore quelques semaines sur une chaîne privée présentait le reportage : des sangliers dans la ville.
Ton résolument alarmiste, voir inquiétant, on nous montrait les dégâts causés par ce mammifère sauvage dans le jardin (véritablement labouré) d’un particulier, mais également aux abords des routes (accidents, blessés, voitures défoncées). On fait également état d’attaques de sangliers, qui vont parfois jusqu’à pénétrer dans nos chaumières et charger. La france a peur, il faut réagir !
Des chasseurs sont réquisitionnés pour participer à de grandes battus organisées aux quatre coins de l’hexagone pour tenter d’éradiquer la prolifération incontrôlée du sanglier.
Comme nous l’explique un des chasseurs interviewé, les animaux ne sont plus tués, on emploie maintenant le terme « prélevés », car les volumes ne sont plus les mêmes.
Aucune estimation du nombre de sangliers n’est connue en France à l’heure actuelle, pourtant, beaucoup disent qu’il a augmenté. Le constat qui s’impose c’est que le nombre de ces animaux a effectivement augmenté, mais cette augmentation est à ramener à la surface vitale que nous voulons encore bien lui laisser. L’urbanisation des campagnes est l’une des conséquences de ce phénomène, l’espace de forêts, champs et sous-bois fond comme peau de chagrin, les animaux sont contraints de s’adapter à leur nouvel environnement pour survivre.
Le sanglier chez les Gaulois…le grizzly au Canada.
Sur un autre continent, un phénomène se rapproche de celui observé en France.
Dans certaines villes situées aux abords d’espaces forestiers, les habitants voient leurs poubelles ravagées par les animaux de la forêt.
Renards, orde de coyotes, et même des grizzlys n’hésitent plus à rentrer dans les agglomérations pour trouver de quoi manger, éventrant les poubelles, et vidant les gardes-manger à l’intérieur même des habitations.
La vraie problématique, que certains n’ont pas encore intégrée, n’est pas d’empêcher les animaux de s’approcher de nos maisons, mais de leur rendre l’espace vital que nous leur avons pris. L’homme doit laisser toute sa place à la nature, pour que l’écosystème ait un cycle pérenne, il en va de sa survie.